Jean Morissette, un important organiste maskoutain

Jean Morissette est né à Saint-Hyacinthe le 12 mai 1943. Dès son jeune âge, il est séduit par l’audition à la radio de  L’Automne (extrait des Saisons de Glazounov), l’indicatif  musical du roman radiophonique  Un homme et son péché  de Claude -Henri Grignon.

Ses premières notions musicales lui furent inculquées dès 1955 lors de ses études au juvénat des Frères du Sacré-Cœur à Granby, puis à Saint-Anicet. Jean nous raconte : «  Roland Germain ( qui portait alors le nom de Frère Néri), fut mon professeur de piano de 1956 à 1957. J’avais alors treize ans.  Frère Néri était organiste et maître de chapelle au Mont Sacré-Cœur à Granby. C’est lui, qui, dans mon adolescence, m’a procuré mes plus grandes émotions musicales. Lors des grandes fêtes, nous interprétions, une centaine de voix d’enfants s’ajoutant à une quarantaine de voix d’hommes, des œuvres vocales telles : l’Alleluia de Handel, le Psaume CL de César Franck. »

En 1961, Jean Morissette accède au poste d’organiste à la paroisse Saint-Joseph de Saint-Hyacinthe. L’église est  pourvue d’un Casavant 1951 de dix-huit jeux répartis sur deux claviers  et pédalier. C’est là qu’il bénéficie des cours privés de l’organiste maskoutain  Gaston Arel ( frère de la pédagogue Madeleine Arel et du photographe Marcel Arel). Cependant, ce n’est qu’en 1966 que Jean s’inscrit au  Conservatoire de musique de Montréal. Gaston Arel lui enseigne  non seulement l’orgue mais aussi l’harmonie. Isabelle Delorme l’initie à l’art du contrepoint et Françoise Aubut à la fugue. Jean remportera plusieurs prix tant pour son jeu sur l’instrument que pour la composition. Il est important de mentionner qu’à cette époque, cet enseignement est gratuit. Déjà féru d’orgue, Jean a eu la bonne idée en 1968 de commander au facteur d’orgue Guy Thérien un instrument de travail à traction mécanique de trois jeux répartis sur deux claviers et pédalier.

Jean Morissette. Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe, Fonds CH380 Courrier de Saint-Hyacinthe.

 

En parallèle avec ses études musicales, Jean devient, de 1965 à 1975, souscripteur d’assurances au Groupe Commerce.  C’est alors qu’il  a suivi des cours d’assurance avec l’Institut d’Assurance du Canada afin d’obtenir le titre de « a.i.c. ». Après des études au CEGEP de Saint-Hyacinthe,  il devient courtier d’assurance. Par la suite, il accède aux cabinets de courtiers en tant que préposé aux placements des risques avec les compagnies d’assurance.

L e 22 décembre 1973, Jean Morissette épouse Micheline Gauthier de Trois-Rivières. À l’occasion de ce mariage,  Bernard Piché touche l’orgue de l’église Saint-Jean-de-Brébeuf. Micheline s’étant inscrite au Conservatoire de Trois-Rivières depuis 1964,  a pu bénéficier,  elle aussi gratuitement, des cours de piano de Czeslaw Kacynski de 1964 à 1966 et des cours d’orgue de Bernard Piché de 1966 à 1972.  Micheline suit parallèlement des études  menant au baccalauréat en pédagogie étant donné qu’elle se destine à l’enseignement. Afin de travailler son instrument plus facilement, cette musicienne a eu la bonne idée, aussi  en 1968, de se procurer un orgue à  traction mécanique de six jeux répartis sur deux claviers et pédalier  chez le facteur Karl Wilhelm. Elle fut conseillée à cet égard par l’organiste  Gaston Arel, alors professeur de matières théoriques  au Conservatoire de Trois-Rivières. Au cours de ces années, Micheline a pu  participer à un voyage organisé par les Jeunesses musicales  du Canada sous la direction de Gilles Lefebvre. Elle a donc pu entendre presque  quotidiennement et ce pendant sept semaines, des concerts dans  les grandes villes européennes  telles Paris, Vichy, Genève,  Augsburg. Elle en garde  un  souvenir très vivace.

Par: Michelle Quintal

Partagez cette histoire