Émilien Pelletier
2008-2014

Émilien PelletierLe 8 décembre 2008, les libéraux, minoritaires depuis 18 mois, obtiennent la majorité tant désirée par leur chef, Jean Charest. L’ADQ qui avait causé la surprise en 2007 en devenant l’opposition officielle, mord la poussière. Sur les 41 députés adéquistes présents en chambre au début de l’élection, il n’en reste plus que 7. Par contre, le Parti Québécois dirigé par Pauline Marois, reprend du poil de la bête et parvient à faire élire 51 députés. Émilien Pelletier, le candidat péquiste de Saint-Hyacinthe, est du nombre.

Avant la politique

Né le 13 septembre 1945 à Rivière-Bleue dans le Bas-Saint-Laurent, il est le fils de François Pelletier, mécanicien et agriculteur et de Lucienne Potvin. Il étudie au Collège Notre-Dame-des-Champs de Sully en sciences et lettres de 1960 à 1963 puis en électricité à l’Institut de technologie de Rimouski de 1963 à 1966. Il fait ensuite carrière à Hydro-Québec de 1966 à 1997, d’abord comme dessinateur, puis comme technicien et chef de section en automatisme.

Émilien Pelletier s’implique beaucoup dans sa communauté. Il est bénévole dans plusieurs organismes de sports et loisirs. Il est également sur le comité fondateur du CLSC des Maskoutains de 1984 à 1986. Souverainiste de la première heure, il s’implique tôt en politique. Dès 1967, il est membre du Mouvement souveraineté-association (MSA) puis, il s'implique pour le Parti québécois à partir de 1970. Il devient conseiller municipal de Douville en 2000, poste qu’il conserve jusqu’à sa démission en 2008, lorsqu’il devient député du comté.

Premier mandat

Lors des élections de 2008, s’il ne fait qu’une bouchée du député sortant, Claude L’Écuyer, il passe bien près de l’échapper face à Claude Corbeil, le candidat libéral. Seulement 213 voix les séparent. Émilien Pelletier est nommé porte-parole de l’opposition pour les personnes handicapées. Bien que son parti ne soit pas au pouvoir, il parvient à obtenir plusieurs subventions pour le comté, par exemple pour la construction du complexe récréo-aquatique ou encore de l’échangeur Pinard. En juin 2011, une crise éclate au P.Q. lorsque quatre députés en vue quittent le navire à cause de l’appui du parti au projet de loi 204 qui permet à Québécor d’obtenir l’amphithéâtre de Québec sans appel d’offre. Pelletier déclare alors qu’il soutient le projet de loi et il critique les démissionnaires, réitérant son appui à la chef, Pauline Marois.

Second mandat

Le 4 septembre 2012 ont lieu les élections qui porteront au pouvoir une femme pour la première fois dans l’histoire du Québec. Le gouvernement de Pauline Marois est toutefois minoritaire. Le PQ obtient 54 sièges tandis que le parti libéral, la Coalition Avenir Québec, qui en est à sa première élection et Québec Solidaire se partagent les 71 autres sièges. À Saint-Hyacinthe, Émilien Pelletier conserve son siège, cette fois-ci avec une confortable avance de 2119 voix sur son plus proche adversaire, Pierre Schetagne de la CAQ. La conseillère municipale dans Saint-Joseph, Louise Arpin se présentait pour le parti libéral.

19 mois plus tard, confiante devant des sondages très favorables, la première ministre Marois viole elle-même sa propre loi fixant la date des élections, votée en 2013, en déclenchant des élections précipitées. Mal lui en prend. L’âpreté du débat sur la charte des valeurs et surtout l’entrée en scène du candidat Pierre-Karl Péladeau qui ramène la question référendaire en avant-plan ralentissent les ardeurs des électeurs qui reportent les libéraux, dirigés par Philippe Couillard, au pouvoir avec une confortable majorité de 40 sièges. À Saint-Hyacinthe, la lutte est rude. Les trois principaux candidats sont au coude à coude. La candidate de la Coalition Avenir Québec, la formation politique dirigée par François Legault, remporte le comté. Chantal Soucy devient ainsi la première femme élue au provincial à Saint-Hyacinthe. Émilien Pelletier arrive deuxième avec 29.72 % des voix devant la candidate libérale, Louise Arpin. Déçu, il affirme que le PQ a été victime de désinformation de la part des médias durant la campagne. Après sa défaite, il se retire de la vie politique.

Visionnez la capsule concernant le député Émilien Pelletier, animée par l'archiviste Anne-Sophie Robert.

Photo:
Émilien Pelletier, Collection du Centre d'histoire de Saint-Hyacinthe, CH580.

Le centre d'histoire remercie Madame Chantal Soucy, députée de Saint-Hyacinthe à l'Assemblée nationale, pour sa participation à ce projet.

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