Saint-Hyacinthe-le-Confesseur (1861-2001)

On peut visualiser Saint-Hyacinthe-le-Confesseur comme les contours du Saint-Hyacinthe d’origine devenu village en 1849 et ville en 1850. La municipalité de Saint-Hyacinthe-le-Confesseur a été érigée le 18 mai 1861 en vertu de l’acte 24 de la Charte de Victoria. Cette municipalité avait la particularité d’être comprise entre deux seigneuries : celle de Maska et une petite partie dans la seigneurie de Saint-Ours (la partie Rapide-Plat Nord).

La motivation première de cette constitution était de former une municipalité de campagne associée à la nouvelle paroisse, soit celle de la cathédrale, érigée canoniquement en 1853. L’année précédente, Saint-Hyacinthe était devenu le troisième diocèse de la province après Québec et Montréal.

Plan de Saint-Hyacinthe-le-Confesseur et Saint-Joseph en 1880. Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe.

Qui était Saint-Hyacinthe-le-Confesseur?

Jacques-Hyacinthe Delorme, premier seigneur de Saint-Hyacinthe, choisit Saint-Hyacinthe-le-Confesseur comme saint patron. Celui-ci naquit en 1185 en Pologne. Vers 1221, il devint dominicain et reçoit son habit des mains de Saint-Dominique, lui-même, à Rome. Il s’installe tout d’abord à Cracovie, en Pologne. Il part ensuite évangéliser la Russie, la Prusse, l’Ukraine, les pays scandinaves et finalement l’Écosse.

De la fondation au morcellement

Joseph Robitaille fut le premier maire de Saint-Hyacinthe-le-Confesseur. Au début, il y avait six arrondissements. En 1872, un arrondissement dit agraire est ajouté. En plus des trois arrondissements agraires ou champêtres, voici les localisations des autres arrondissements qui composent la municipalité :

  • l’emplacement du futur village de Saint-Joseph;
  • de la route de Saint-Dominique jusqu’à Saint-Dominique;
  • du Rapide-Plat Sud jusqu’à la paroisse de Sainte-Rosalie;
  • le Rapide-Plat Nord (anciennement dans la seigneurie de Saint-Ours).

En 1892, deux autres arrondissements sont ajoutés.

Saint-Hyacinthe-le-Confesseur s’activa pour équiper les parties plus urbanisées de son territoire. Tout d’abord, en 1884, on installe des trottoirs en bois dans le futur Saint-Joseph. En 1885, on creuse un canal pour verser les égouts dans la Yamaska. Bien sûr, on était conscient de la pollution, mais la croissance rapide de Saint-Joseph força cette décision. Le côté nord de Saint-Hyacinthe, ne fut pas en reste. Le système d’aqueduc de Saint-Hyacinthe fut prolongé jusqu’au village (hameau) Casavant. On y installa des trottoirs en bois. Puis en 1944, l’asphaltage fut complété au village ou au hameau. C’est ainsi qu’on termine la rue Girouard jusqu’au cimetière.

Ludovic Pelletier, maire de Saint-Hyacinthe-le-Confesseur, et son épouse lors d’une fête soulignant les 25 ans de service de monsieur Pelletier, en février 1992. Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe. Fonds CH380 Courrier de Saint-Hyacinthe.

Au tout début de l’agglomération, on fonda une compagnie d’assurance, afin d’être protégé contre le feu et, en 1950, on s’entendit avec la Ville de Saint-Hyacinthe, pour l’utilisation de leur service d’incendie. Au début, Saint-Hyacinthe répondit à tous les appels provenant de Saint-Hyacinthe-le-Confesseur, celle-ci s’occupant ensuite de rembourser les frais à Saint-Hyacinthe. Après quelques évaluations, on se tourna vers le village de Saint-Joseph de 1961 à 1966 pour revenir avec le service de Saint-Hyacinthe de 1966 à 1970. Puis, on se tourna vers Saint-Simon jusqu’en 1985 et vers Saint-Dominique jusqu’à la grande fusion de 2001.

En 1898, il y eut la fondation du village de Saint-Joseph. En 1946, on annexa à la Ville de Saint-Hyacinthe, la paroisse Assomption, qui sera surnommée l’Annexe. En 1969, le village (hameau) Casavant fut annexé en même temps que les versants Nord et Sud du Rapide-Plat. En 2001, sous l’impulsion du gouvernement provincial, Sainte-Rosalie, Saint-Thomas d’Aquin, la paroisse Notre-Dame (à l’ouest de La Providence) et tous les restes de Saint-Hyacinthe-le-Confesseur furent réunis au grand Saint-Hyacinthe.

Deux personnages sont à retenir particulièrement et considérés comme des incontournables. Tout d’abord, Édouard Morier, notaire, qui occupa le poste secrétaire-trésorier de la municipalité de 1922 à 1979, soit 57 ans. Puis, Ludovic Pelletier qui fut maire durant plusieurs décennies, à partir de 1967. À la fusion en 2001, Rosaire Martin occupait la fonction de maire.

 

Texte : André A. Bourgeois

 

Pour en savoir plus, consulter cet article :

Saint-Joseph : de la fondation à la fusion

Partagez cette histoire