Les Géants de la rivière


Après une recherche aussi détaillée qu’exhaustive, Fabienne E. G. Cortes nous livre dans ce roman un vibrant témoignage de la vie quotidienne dans la ville de Saint-Hyacinthe au 19e siècle. Son roman, sur fond historique, fait littéralement revivre la cité qui fut en partie détruite par un incendie criminel en 1876. Un roman qui se lit comme une page d’histoire du Québec tout en entraînant les jeunes lecteurs dans une aventure portée par des personnages attachants dont l’amitié transcende les classes sociales et les préjugés de l’époque.

Le récit
En ce début de septembre 1876, la nouvelle cité industrielle de Saint-Hyacinthe est à la fois grouillante et bruyante de ses hommes, de ses femmes, de ses machines et de ses bêtes. Entre les usines, les marchés et les maisons emplies d’enfants, la Yamaska s’écoule tranquillement, tels les jours qui se suivent en attendant l’automne. Non, vraiment, rien dans cet univers réglé au quart de tour ne laisse présager le drame qui couve, car Émilie va disparaître et le pire sera encore à venir. À peine a-t-on écouté ceux qui savaient : Thomas, le jeune Abénaquis et Médéric, le petit ouvrier qui n’a d’yeux que pour la belle Anabelle, soeur de la disparue. Malheureusement, on ne croit jamais les plus jeunes. Et pourtant, qui, de l’adulte ou de l’enfant est le plus menteur ? Difficile à dire…

Cortes, Fabienne E. G. Les Géants de la rivière. Éditions Pierre Tisseyre, collection Conquêtes, 2016, 193 pages.