On retrouve une mention de Saint-Joseph en 1857. Le hameau était englobé dans les limites des terres de Michel Tanguay, Eusèbe L’Heureux et Noël Poulin. Ces trois propriétaires terriens furent autorisés à ouvrir le chemin de la côte de la métairie. Ainsi, on augmenta la zone dite de Saint-Joseph, à trois rues principales : le chemin de Saint-Dominique (la rue Saint-Louis), la rue Broadway (rue Centrale, puis Concorde-Sud) et le chemin de la Côte de la Métairie (rue Saint-Pierre). S’y ajoutent le chemin du raccourci qui réunit la rue Broadway et le rang de Saint-Dominique ainsi que le 3e rang de Sainte-Rosalie, ce qui fera naitre l’appellation les quatre chemins.
Ce n’est que le 26 septembre 1898 que Saint-Joseph fut érigé en municipalité et parut dans la Gazette officielle. Une première réunion du conseil eut lieu en novembre 1898 chez Lucien Marchessault. Joseph Tremblay devient le premier maire du village de Saint-Joseph. Dans les quatre premières années, trois maires différents succèdent à M. Tremblay : M.R.E. Fontaine, A.J. Dubuc, Joseph Desmarais.
En 1901, on entreprend les premiers travaux gérés par le nouveau village. La rue Broadway fut canalisée et des trottoirs de bois furent installés du côté est. Ce n’est qu’en 1921 qu’on décida de paver les trois grands axes; les rues Broadway, Saint-Louis (chemin de Saint-Dominique) et Saint-Pierre (bord de l’eau). Les nouvelles rues furent pour leur part gravelées.
En 1945, Georges Messier accède à la mairie. Il demeura en poste plus d’une vingtaine d’années, ce qui fit grandement contraste avec les années 1898 à 1945. En effet, durant ces 47 premières années se succédèrent de multiples maires, qui souvent n’exercèrent qu’une seule année. Sous l’ère de Georges Messier s’installe les élections aux quatre ans; ce qui fait contraste avec les rencontres annuelles du conseil.

Durant le long mandat de Georges Messier ont vit apparaître plusieurs projets porteurs, dont le gravelage des rues Saint-Luc, Champlain, Lajoie, Messier, Brunette, Brouillette, Lajoie, Gaucher, Cayouette, Nolin et Lussier. L’OTJ Saint-Joseph (oeuvre des terrains de jeux) fut créé en 1948. En 1953, on divisa les terres Brouillette pour développement futur. En 1957, le bâtiment municipal est érigé. En 1955, deux employés permanents sont engagés : messieurs Presseault et Aimé. En 1962, on asphalte les rues Centrale, Champlain, Saint-Pierre, Nolin, Saint-Louis, Savoie, Villeneuve et Saint-Luc. En 1963, on inaugure le terrain de jeu sur des terres acquises de Fridolin Savoie. Dans les années suivantes apparurent une piscine semi-olympique et un aqueduc.
Au collège Sacré-Coeur, s’ajouta l’école Saint-Joseph, opérée par les Sœurs Saint-Joseph, puis au sud, près de ce qu’on appelait les quatre chemins, on ouvre l’école Saint-Victor. Celle-ci fut agrandie plus tard et prit le nom de Roméo-Forbes. Dans le quartier nord, l’école Champlain vient combler en 1960, ce coin du village et décharger les écoles Sacré-Coeur et Saint-Joseph.
Au niveau religieux, une requête fut faite à l’évêché pour la construction d’une église en 1916. On ajouta les habitants du Rapide-Plat Sud et du rang de Saint-Dominique pour atteindre une masse critique enviable. L’érection canonique de la paroisse a lieu en 1922. Au début, un soubassement fut construit. On dut attendre 1954, pour voir l’église surplomber le soubassement. En 1963, on en profite pour agrandir le presbytère.
En 1976, Saint-Joseph devint un quartier de Saint-Hyacinthe, en même temps que La Providence et Douville. Le maire de l’époque, Grégoire Girard, avait piloté cette fusion réalisée avec le plein accord de toutes les parties. Le rêve initial d’industrialiser la proximité de gare du CP sur la rue Broadway bifurqua vers la création d’un magnifique quartier maskoutain.
Par : André A. Bourgeois, membre du Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe
Pour en savoir plus sur les débuts du village de Saint-Joseph: