Selon l’Institut de la statistique du Québec, la famille Morin se retrouve au septième rang des 1 000 premiers noms de famille. En sol maskoutain, elle est la deuxième comptant le plus d’inscriptions aux registres paroissiaux.
Le 9 mars 1784, Ignace Morin, natif de Saint-Denis-sur-Richelieu, obtient une concession dans la seigneurie de Maska du curé François Noiseux, alors administrateur pour la seigneuresse Marie-Anne Crevier, veuve de Hyacinthe Delorme. Le 31 janvier 1780, il avait épousé Marie Rousseau en l’église Notre-Dame-du-Rosaire. Le couple a donné naissance à 16 enfants. Selon les actes trouvés, ils habitent à Saint-Hyacinthe jusque vers 1811. Les deux époux sont inhumés à Napierville; Marie en 1827, à l’âge de 68 ans, et Ignace l’année suivante, à l’âge de 77 ans.
Deux ans plus tôt, soit le 4 février 1782, un certain Augustin Morin, lui aussi originaire de Saint-Denis-sur-Richelieu, avait obtenu une concession à Saint-Hyacinthe. Je n’ai toutefois pas réussi à établir un lien entre ces deux premiers censitaires de la famille Morin.
René Morin 1883-1955
René Morin, fils du notaire et député Joseph Morin et de Marie-Louise Bourgouin, est né à Saint-Hyacinthe en 1883. Après des études au Séminaire de Saint-Hyacinthe, il étudie le droit à l’Université McGill et est admis à la Chambre des notaires en 1905. Il exerce avec son père jusqu’en 1908, pour la firme Morin & Morin. En 1909, il épouse en l’église Notre-Dame-du-Rosaire, Adine St-Jacques, fille de Maurice St-Jacques et d’Henriette Dessaulles, de son nom de plume Fradette. Il est maire de Saint-Hyacinthe de 1914 à 1917. Élu député libéral à la Chambre des Communes en 1921, il est réélu en 1925 et en 1926. De 1922 à 1927, il a exercé sa profession avec son frère Henri. La maison Morin, construite entre 1899 et 1904, existe toujours au 2780-2790 rue Girouard Ouest, à l’angle des rues Girouard et Larocque. M. Morin est décédé en 1955 à l’âge de 71 ans et 11 mois.
Louis-Marie Morin 1908-1971
Né à Saint-Ours en 1908, fils de Georges Morin et d’Éva Tremblay et frère de l’abbé Jean-Paul Morin, il étudie au Séminaire de Saint-Hyacinthe de 1921 à 1929. II occupe par la suite le poste d’agent local pour la Brasserie Molson, dont les locaux étaient situés au 373 de la rue Mondor. En 1934, il épouse à la cathédrale de Saint-Hyacinthe Graziella Beaulieu. Le couple n’a pas eu d’enfant. Dans un article paru dans le Courrier de Saint-Hyacinthe en 1953, on qualifiait M. Morin de populaire, généreux et « père » des sportsmen. Sa résidence était située au 3090, rue Girouard Ouest, à l’angle de la rue Tellier. Ce magnifique manoir patrimonial, à ce moment propriété de Me Matte et de madame Poirier, a été à moitié détruit par les flammes en juillet 2002. Trop affecté par les champignons, il fut démoli par la suite. M. Louis-Marie Morin est décédé en 1971 à l’âge de 62 ans et 11 mois et son épouse Graziella en 1995 à l’âge de 85 ans.
Jean-Louis Morin 1926-2001
Il est le fils de Louis Morin et d’Yvonne Malo et est né à Saint-Hyacinthe en 1926. Dans la jeune vingtaine, il se rend travailler pendant une dizaine d’années en Ontario. De retour en 1958, il se lance dans le commerce en ouvrant son magasin sous la raison sociale St-Hyacinthe Sport Equipment qui sera plus tard renommé Variétés Morin. En 1960, il épouse à Saint-Simon, Nicole Flibotte de qui il aura une fille et un garçon.
En 1965, il se lance en politique municipale et est élu échevin du district Cascades. Il y siège pendant 19 années consécutives avant de se présenter à la mairie en 1984. Battu par le maire sortant Clément Rhéaume, il reprend son siège du district Cascades de 1988 à 1996. Il est décédé le 20 septembre 2001 à l’âge de 75 ans. Son fils Pierre a également tenu commerce au même endroit, dans l’édifice situé à l’angle des rues Cascades et Robert, autrefois Saint-Michel.
Par : Daniel Girouard
Photo: René Morin. Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe, Fonds CH478 Société régionale d’histoire de Saint-Hyacinthe.