Vers la fin des années 1960, la ville de Saint-Hyacinthe élabore un nouveau projet de rénovation du quartier Christ-Roi . L’objectif est de remettre au goût du jour cette vieille partie de la ville, fréquemment affectée par les inondations. Il faut dire que certains logements et maisons du secteur sont extrêmement délabrés. En 1966, un rapport, effectué par l’action Sociale Étudiante, met au jour que 44 % des logements n’ont ni bain ni douche. Il faut donc remédier à cette situation. Or, ce projet à un frein : rien ne retient encore l’eau qui ne cesse de monter et d’abimer les infrastructures.
En juin 1974, le gouvernement du Québec octroie à la firme Pluram, un contrat pour la réalisation d’une étude visant à trouver des solutions pour endiguer les crues des eaux à Saint-Hyacinthe. Cette étude démontre que trois solutions seraient envisageables afin de régler ce problème : la construction d’un mur de protection, la construction d’un canal ou la construction d’un barrage. Une fois le rapport entre les mains du conseil de ville, celui-ci opte pour la construction du mur qui s’avère être le choix le moins coûteux, évalué à 625 000 $.
Dans la foulée, une nouvelle étude est réalisée afin de voir comment la rivière pourrait être efficacement intégrée à la vie urbaine : « Il est alors question de mettre l’accent sur l’utilisation polyvalente de l’infrastructure, notamment quant aux usages récréatifs ». L’idée est de diviser le mur en six parties répondant chacune à une réalité urbaine, par exemple la présence d’industries ou de parcs. De plus, une piste cyclable et une promenade piétonnière seront établies sur la totalité du mur. Avec ces nouvelles idées, le projet est réévalué à 1 200 000 $.
Il est ensuite convenu des modalités autour de la construction. La Ville de Saint-Hyacinthe se charge des coûts liés aux expropriations, alors que le gouvernement s’engage à réaliser le mur de protection. D’ailleurs, il est décidé qu’après la fin des travaux la Ville de Saint-Hyacinthe devienne propriétaire du mur, et qu’elle doit assumer son entretien.
Stimulés par leur désir de réaliser le projet de rénovation du quartier Christ-Roi, la Ville et le gouvernement mettent en branle les travaux à partir du mois d’août 1974. Quelques mois après le lancement des travaux démarre le fameux projet Christ-Roi. La construction se déroule sans encombre, la Ville, alors dirigée par le maire Grégoire Girard, et le gouvernement œuvrant avec une bonne collaboration . C’est en mars 1979 que le mur de protection est officiellement cédé à la Ville de Saint-Hyacinthe. L’architecture présente alors une longueur totale de 2,4 kilomètres et son coût final établi à 1 897 626 $. La paroi s’élève alors à 26.8 mètres au-dessus du niveau de la mer.
Quatorze ans plus tard, la ville décide d’honorer un athlète maskoutain d’exception en donnant le nom de Gérard Côté à la promenade. À l’heure actuelle (2021), cette promenade est vétuste et il sera intéressant de voir de quelle manière la Ville contribuera à sa rénovation.
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