Les débuts du XIXe siècle marquent l’essor d’une industrie typiquement maskoutaine, la fabrication d’orgues. Le tout débute en 1834, lorsque Joseph Casavant, un jeune forgeron du village de Saint-Hyacinthe décide de quitter son atelier à l’âge de 27 ans pour aller étudier au Collège de Sainte-Thérèse. Il s’initie pour une première fois au métier de facteur d’orgues lorsque le curé du village lui demande de réparer l’orgue inachevé du presbytère. Casavant apprend alors les rudiments du métier de manière autodidacte à l’aide de livre comme le traité L’art du facteur d’orgues, écrit par François Bédos de Celles. Quelques années plus tard, en 1840, le Séminaire de Saint-Hyacinthe lui vend un terrain, ce qui lui permet de créer son propre atelier en bordure de Saint-Hyacinthe. Le facteur d’orgues privilégie une confection artisanale de ses instruments, Casavant travaillant seul, ou avec un ou deux apprentis afin de confectionner lui-même les pièces nécessaires à la fabrication d’un orgue.
En 1866, Joseph Casavant cède son entreprise à l’un de ses apprentis, Eusèbe Brodeur. En retour, il doit devenir le tuteur de ses deux enfants, Claver et Samuel. Le recensement de 1871, note que deux employés travaillent à la manufacture d’orgues, témoignant du caractère artisanal de l’entreprise. Les frères Casavant entreprennent un long voyage en Europe afin d’étudier le métier de facteur d’orgue. À leur retour en 1879, ils décident de fonder leur propre entreprise au nom de Casavant Frères, à l’emplacement qu’on connaît aujourd’hui. Ce n’est que l’année suivante que les deux frères auront leur premier contrat afin de construire un orgue à la chapelle Notre-Dame-de-Lourdes de Montréal. Aujourd’hui, la réputation de l’entreprise est connue partout dans le monde, fabricant des orgues aux quatre coins du globe.
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